Et si on remettait nos compteurs à zéro?

En s'allégeant de ce qui nous parasite et nous pompe de l’énergie ?

En ce temps de repli chez soi, où nos habitudes sont bouleversées, et où tout à coup le temps s’allonge, si on en profitait pour régler toutes ces petites tracasseries qui nous polluent et qu’on rechigne à affronter d’habitude? Non!! Ne partez pas! De toute façon, vous n’iriez pas bien loin, tout au plus au bout de la rue…Laissez moi vous montrer qu’avec cette méthode, cette confrontation s’avérera très salutaire

Quand j’étais enfant et qu’une tache ingrate m’était échue, je rêvais de ces petits lutins aperçus dans un dessin animé, qui, la nuit, réalisaient en toute discrétion  les corvées laissées en attente, pour disparaître à l’aurore, la maison étincelante de propreté et les diverses taches impeccablement accomplies. Et je dormais du doux sommeil de l’innocence…

Pourtant au matin, quoi que j’aie pu faire –et de toutes mes forces- pour invoquer ces serviables petits êtres, je devais me résoudre à m’acquitter de ma besogne. Aussi, avec l’âge j’ai bien dû me rendre à l’évidence, la pensée magique n’est pas très productive…

Ah ! il serait si tentant de se laisser aller au doux plaisir de la procrastination….Doux plaisir !? Que nenni ! La procrastination (« tendance à remettre au lendemain, à ajourner, à temporiser »), porte en elle, nous le savons, le germe de la culpabilité. Cette sourde inquiétude liée à l’insidieux rappel du devoir non accompli, résiste-hélas -à l’ingéniosité des excuses que notre désir de torpeur nous inspire…

Aussi, bien sûr, j’aurais trouvé délicieux de vous faire part d’une technique vous évitant de vous confronter à vos activités tracassières, mais je vous le dis tout net : il va falloir se mettre au boulot,…oui !

Mais la bonne nouvelle est que vous en retirerez un franc bénéfice : un allègement immédiat et salutaire de vos soucis, car bien qu’apparemment anodines, ces taches dont nous repoussons la pensée même, nous irradient d’une sournoise anxiété. En grignotant notre vitalité, elles peuvent nous empêcher de réaliser les objectifs qui nous tiennent à cœur.

L’autre bonne nouvelle c’est que nous allons procéder avec méthode pour traquer, dépecer, éviscérer les ingrates besognes et leur pouvoir de nuisibilité.

Ainsi, prenez 10 minutes volées à votre jeu vidéo, votre canapé ou votre smartphone.

10 minutes pour commencer.

Un papier, un crayon et c’est parti !

Comment procéder ?

Listez 5 à 10 choses qui au quotidien parasite votre vie et vous « pompe » de l’énergie. (Il s’agit bien sûr d’éléments sur lesquels vous pouvez agir, il serait vain de perdre de l’énergie sur des choses qui ne sont pas en votre pouvoir). En cela, cette réflexion va aussi vous permettre de faire la part des choses en mettant au clair votre zone d’influence.

Vous réaliserez ensuite un tableau à 6 colonnes comme suit :

tableau d'exemple

Et s’il y a des taches auxquelles nous sommes vraiment réfractaires, qui nous coûtent trop d’énergie, où devant lesquelles nous nous sentons démunis, il existe une solution à laquelle on ne pense pas souvent : demander de l’aide ! Il y a sûrement parmi nos proches, nos amis des personnes qui joueront volontiers le rôle des lutins avec vous. Surtout s’il y a un échange convivial à la clé (un apéro, un repas…) Et à plusieurs c’est réellement stimulant !

Décider d’agir pour éliminer ce qui nous importune nous permet de libérer « de l’espace » en nous et de la créativité pour ce qui nous importe vraiment. Ça permet également de prioriser les actions, voire de renoncer en toute conscience à des actions qui ne sont pas indispensables, mais qui non passées au crible de l’examen, gardent leur caractère de rappel  insidieux.

Planifier ces taches nous met en action et stimule notre énergie, tout en apaisant l’anxiété liée à l’évitement. Les réaliser la décuple avec un sentiment de satisfaction et de responsabilité. Tout cela nous permet de retrouver notre pouvoir personnel pour se consacrer aux projets qui nous inspirent.

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